
Parmi les tâches essentielles des hauts dirigeants d’organisations, on note l’intégration de nouveaux gestionnaires. Mais pourquoi donc ça ne se passe pas toujours très bien? Parce que c’est souvent fait rapidement, sans grande planification ou communication efficace aux employés.
Une collègue nous racontait que, dans une autre vie professionnelle, elle avait vécu beaucoup de frustration par rapport à l’embauche d’une gestionnaire qui ne connaissait en rien le secteur d’activité. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, que le nouveau gestionnaire ne connaisse pas l’industrie, mais il est important de bien communiquer aux employés quels ont été les critères de sélection.
L’intégration d’un nouveau gestionnaire peut parfois créer des tensions, surtout si des employés à l’interne ont postulé en vain. Il sera d’autant plus important que ces derniers comprennent les raisons qui ont mené à l’embauche d’une personne externe à l’organisation.
Les critères pour l’embauche d’un gestionnaire
Le plus important, c’est de miser sur des compétences qui peuvent être facilement transférables d’une industrie à l’autre. Le meilleur gestionnaire ne sera pas nécessairement celui qui a 20 ans d’expérience dans votre secteur d’activité. Vous devez le comprendre, mais vos employés aussi.
- Cherchez une personne qui s’adaptera rapidement à la culture de l’entreprise et qui adhérera à 100 % aux valeurs
- Misez sur les compétences en management nécessaires au bon fonctionnement du département
- Embauchez une personne dont la personnalité cadrera au sein de la future équipe de travail
Que devrait faire le nouveau gestionnaire à son entrée en poste?
Notre réponse peut peut-être vous étonner, mais : rien! On lui suggèrera fortement de se mettre en phase d’observation pour tout le premier trimestre dans le but d’apprendre à connaître l’industrie, de se familiariser avec l’environnement, l’historique de l’entreprise et les processus de l’organisation.
L’entrée en poste n’est en aucun cas, à moins de circonstances plus qu’exceptionnelles, un bon moment pour instaurer des changements importants. Cela risque de bouleverser l’équipe et de rendre plus complexe une intégration harmonieuse.
Les trois premiers mois représentent bon moment pour créer des liens avec ses nouveaux collègues et ses employés. On conseille aux nouveaux gestionnaires de faire des rencontres individuelles avec chacun de ses employés pour apprendre à les connaître, démontrer de l’ouverture face à leurs idées et reconnaître leur bon travail.
C’est après les trois premiers mois qu’il est envisageable de se mettre en mode action. Au risque de nous répéter, les nouveaux gestionnaires doivent miser sur la communication en expliquant les raisons derrière les changements et les impacts attendus. Dans la mesure du possible, ils doivent appuyer leurs décisions par des faits ou des observations.
Pour instaurer un climat de confiance, il peut être intéressant, après coup, d’exposer les bénéfices concrets et l’implication des membres de l’équipe dans les changements apportés ou les actions importantes qui ont été posées.
Lentement mais sûrement, les équipes constateront que le style de leadership du nouveau gestionnaire leur apporte du positif. Que l’intégration se déroule bien dès le jour 1 ou qu’elle pose plus de difficultés, le nouveau gestionnaire doit toujours garder en tête que son entrée est poste est une grande opération de séduction! L’entrevue ne se termine pas une fois le contrat d’embauche signé. Le plus gros défi n’est pas d’obtenir l’emploi, mais bien la confiance des employés et d’adhérer en tous points à la mission, à la vision et aux valeurs de l’entreprise.
Un dernier conseil serait de planifier un horaire des différentes activités d’accueil et d’intégration du gestionnaire. Cet horaire pourra tenir compte de la disponibilité des collègues et des acteurs impliqués, prévoir des activités d’observation, de la formation et des moments d’adaptation pour respecter un rythme d’intégration acceptable. Ainsi, vous serez assuré que le gestionnaire ait accès à toutes les ressources nécessaires pour lui permettre d’avoir du succès dans ses nouvelles fonctions. C’est à vous, hauts dirigeants, de les orienter et de les accompagner dans ce processus.
Cynthia Cowan CRHA, Adm.A